Cet hivers 2008-2009 était particulièrement rigoureux, bien trop à mon goût.
Mon épouse, pour Noël m’offrit un livre traitant des savoir-faire oubliés, un véritable rayon de soleil pour l’ingénieur au fond de moi, un peu de chaleur dans cette saison si sombre et si froide.
Quand entre deux chapitre, l’auteur traite du sujet du brassage, c’est l’électro-choc.
C’est exactement ce qu’il me faut, je ne peux pas jardiner en cette saison, alors je vais brasser.
C’est ainsi qu’en ce début 2009 tout à démarré, je n’avais aucune idée (fort heureusement) de là où cela me mènerait.
Bien évidement, en bon ingénieur, il n’était pas question d’utiliser un kit de brassage (encore difficile à trouver à cette époque, mais existant), je voulais tout faire moi-même du début à la fin.
Aussi il n’était pas question d’utiliser du malt acheté (grain germé puis séché), il suffisait de la fabriquer, cela paraissait si simple…
Le premier résultat fut, faut-il le mentionner, une véritable catastrophe !
Sans expérience, je brassai une bière à base de grain, non pas malté mais fermenté. Personne ne tomba malade, même pas un petit mal de ventre c’est simplement formidable à quel pont l’on support beaucoup.
Mais voila, il allait falloir apprendre un peu avant de continuer…
Frédéric Guerne, Brasseur