Recycler ses bouteilles, semble si simple, mais avez-vous remarqué, très peu de brasseries artisanales le pratiquent.
Et pour cause, c’est un véritable cauchemar à mettre en place.
- Les bouteilles : Il vous faut en trouver des plus robustes qui supportent les cycles d’emploi multiples, mais devinez quoi, celles-ci sont bien plus chères.
- Le lavage : Il y a bien quelques entreprises qui vous fournissent ce service, mais devinez quoi, ça coûte la peau des f….., quasiment le prix des bouteilles neuves.
- Les étiquettes : Même en lavage industriel, il est impératif que les étiquettes puissent être décollées à l’eau, mais devinez quoi, celles qui répondent à ce critère sont bien plus chères !
- Le retour : Comment procéder pour que les clients veuillent bien vous ramener les vides et pas simplement les jeter. Vous avez dis « consigne », c’est une horreur à gérer, je ne vous raconte pas les calculs l’épiciers que cela génère.
Mais pas de soucis, à chaque problème sa solution, enfin presque…
- Les bouteilles : Le prix… quand on aime on compte pas, problème réglé.
- Le lavage : idem…
- Les étiquettes : Nous avons finalement trouvé un super fournisseur en Suisse, mais nous devons commander des lots de 35’000 étiquettes. Le hic, est que nous faisions imprimer des lots pour chaque brassin jusqu’ici, avec chacun son numéro de lot spécifique et sa date de péremption. Impensable avec de telles quantités minimum, mais pas de soucis, nous avons trouvé une parade -> Nous avons fabriqué une machine qui imprime les informations de brassin sur la couronne (capsule en termes techniques), et le tour était joué, ou presque… Car nos couronnes sont noires et pour cela il fallait une encre blanche spéciale, et vous devinez quoi, elle coûte bien plus cher… forcément, mais tant pis, ça marche du tonnerre de Dieu !
- Le retour : Inutile de vous dire que le petit texte « la Brasserie récupère ses bouteilles » sur l’étiquette ne fonctionne pas du tout. Est-ce que vous les lisez vous les étiquettes ? moi pas en tout cas. Alors nous avons fait faire une petite BD à la place d’un texte :
Et devinez quoi, ça marche ! Les clients les retournent bien plus qu’avant.
Alors en conclusion oui, La Courtysane recycle ses bouteilles, mais il fallait le vouloir et surtout ne pas espérer faire des économies.
Mais quand on aime, on ne compte pas !